Séminariste, 23 ans
Diocèse de Tombura-Yambio au Soudan du Sud.
« Pourquoi ne pas donner ma vie aussi pour sauver son peuple, afin qu’il puisse voir son royaume ? »
Je pense toujours que les disciples de Jésus ne s’étaient jamais attendus à être des disciples de Dieu, mais le Seigneur Jésus les a appelés, et ainsi ils se sont retrouvés appelés par Dieu Lui-même. J’ai commencé à ressentir ma vocation quand j’étais en sixième année comme enfant de chœur, ce que j’ai fait pendant environ trois ans. Puis ils m’ont envoyé au petit séminaire où j’ai passé quatre ans et de là ils m’ont envoyé en formation préparatoire pendant un an.
Ma vocation est sûrement inspirée par les animateurs de la paroisse, les prêtres et la manière dont les séminaristes se comportaient, alors j’ai voulu être comme eux ; mais surtout parce que j’ai compris que Jésus, le Fils de Dieu et Dieu fait chair, est mort pour mes péchés, alors je me suis dit : pourquoi ne pas donner ma vie aussi pour sauver son peuple, afin qu’il puisse voir son royaume ? . »
» Étudier ici m’ouvrira l’esprit pour vraiment comprendre ce que signifie être prêtre. »
«Je suis très heureux d’être en formation à Rome, cela me donne l’espoir de rencontrer différentes réflexions sur l’évangélisation et l’influence qu’un chrétien peut avoir sur son environnement. De plus, étudier ici m’ouvre l’esprit pour vraiment comprendre ce que signifie être prêtre, ainsi que pour dialoguer avec différentes personnes, voir de nouvelles choses, vivre une nouvelle vie, dans un nouvel environnement ; et étudier avec des gars qui viennent du monde entier.
Je pense que plus de gens, plus de séminaristes de mon diocèse et de mon pays feraient bien de vivre cette même expérience que j’ai eu la possibilité de vivre.
Et surtout, devoir apprendre une nouvelle langue, même dans la prière avec les autres, me fait respirer l’universalité de l’Église.
» Ma paroisse compte deux prêtres et 15 séminaristes. »
J’aime beaucoup notre cathédrale qui possède un grand bâtiment pour adorer le Seigneur et un petit sanctuaire où se trouve le corps de Mgr Gasi Abangite, un lieu très fréquenté par les fidèles de toute la région. Comme nous avons des tribus multilingues, nous avons également des messes dans ces mêmes langues : anglais, arabe et zande, qui est la langue locale. Dans tout le diocèse, nous avons environ 37 prêtres. Certains d’entre eux sont missionnaires.
Il y a beaucoup de choses qui sont nécessaires dans l’église de notre pays, par exemple, des églises en matériaux de construction, des infrastructures, c’est-à-dire des lieux pour célébrer des messes, accueillir des réunions de jeunes, des fidèles, des équipes d’animation pastorale, des catéchèses, etc.
De plus, une bonne formation est nécessaire pour mener à bien toutes les activités, en particulier pour former les jeunes à prendre l’éducation au sérieux, les éduquer sur la façon de se protéger du VIH et d’autres maladies sexuelles très graves pour nous en Afrique, mais aussi pour mettre en œuvre leur créativité et les accompagner dans le système éducatif, faisant parfois défaut.