« En ces jours de joie profonde, a déclaré Mgr Xavier Echevarria, je désire remercier le pape François pour sa décision concernant la béatification de cet évêque qui a tant aimé et servi l’Église. Dès maintenant nous confions au futur bienheureux les intentions du Saint-Père : la nouvelle évangélisation et le service que tous les chrétiens rendent à Dieu, l’aide aux plus nécessiteux et leur promotion sociale, le prochain Synode sur la famille, la sainteté des prêtres. »
La vie de Don Alvaro del Portillo
Àlvaro del Portillo, est né à Madrid le 11 mars 1914, troisième d’une fratrie de huit enfants.Ingénieur civil et docteur en philosophie et en droit canon, il s’incorpore en 1935 à l’Opus Dei. Il est ordonné prêtre le 25 juin 1944. Élu à la tête de l’Opus Dei à la mort de son fondateur, Àlvaro del Portillo est ensuite nommé évêque par le pape Jean-Paul Il, et a dirigé l’Opus Dei de 1975 à sa mort. En tant que prélat de l’Opus Dei, on retient de lui essentiellement deux choses : il a contribué à donner à cette institution catholique son statut juridique actuel (c’est-à-dire celui de Prélature personnelle) et a œuvré en faveur de la béatification du fondateur auprès duquel il a vécu pendant 40 ans. Àlvaro del Portillo est mort le 23 mars 1994 au retour d’un pèlerinage en Terre Sainte. Le jour même, le pape Jean-Paul II est venu prier sur sa dépouille mortelle.
Ce fut en octobre 1984 que le Centre Académique Romain de la Sainte-Croix ouvrit ses portes, avec deux Facultés (Théologie et Droit Canonique). Mgr del Portillo est à l’origine de ce projet, accomplissant ainsi le voeux de son prédécesseur. Il précisait que tout avait été possible grâce à la prière et aux sacrifices que saint Josémaria avait offerts pour la réalisation de cette intention. Il souhaitait que la totale adhésion au Magistère de l’Église, un dialogue fécond avec la culture contemporaine et une formation scientifique très soignée des étudiants, avec une assistance spirituelle de qualité, soient les caractéristiques de ce nouveau centre. Il savait que les évêques comptaient sur cette aide aux prêtres et aux séminaristes de leurs diocèses et il ne voulait pas les décevoir. Mais, surtout, il considérait l’importance de servir l’Église, en l’aidant à former des prêtres et des laïcs, prêts à répandre le Royaume du Christ. En accord avec quelques institutions qui se chargeraient de loger les étudiants, il promut la création de plusieurs résidences pour les prêtres, avec le secours financier généreux de nombreuses personnes. Il créa, sous le conseil de Jean-Paul II, le Séminaire International Sedes Sapientiæ, pour des séminaristes de tous les diocèses du monde.