Une journée inoubliable !

Don Lorenzo Spurius, diacre du diocèse de Locri Gerace, en Italie nous  livre le récit d’une journée inoubliable ! En effet, il a eu la grâce de servir la première messe du Saint-Père François; il nous décrit les faits et nous donne ses impressions.

Dans le courant de la soirée du lundi 11 mars, un appel téléphonique m’informait que j’avais été choisi avec un autre diacre de mon collège pour assurer le service d’autel de la première messe du Saint-Père, dans la chapelle Sixtine, en présence de tous les cardinaux.

Je ne voulais pas y croire, et cette invitation me faisait très peur : je me souvenais de l’énorme tension du séminariste appelé pour ce même service, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Jean-Paul II, avec le pape Benoît XVI. Finalement, j’ai préféré m’abandonner devant le grand don que la Providence venait de me faire.

Tout avait commencé par une lettre envoyée à l’Office des Célébrations Liturgiques du Souverain Pontife, avec l’accord du recteur de ma résidence, Monseigneur Delgado (Résidence pour prêtres, Tiberino ndlr). Mes espoirs étaient très limités, compte tenu du nombre élevé de lettres que reçoit tous les jours cet Office !

Je n’ai pas assez de mots pour décrire l’excitation et la joie ressenties ce lundi, veille de l’élection du saint Père. Se retrouver dans la chapelle Sixtine, alors même que le Conclave avait débuté, et entouré par tous les cardinaux, est assez impressionnant.

Jeudi 14 mars, au cours de la messe, toute l’Eglise « réunie » était présente dans la prière. J’ai dû laisser mes sentiments de gratitude envers Dieu, de joie mais aussi de crainte liée aux responsabilités que j’avais durant le service de ce moment particulier.

J’ai rapidement été conquis par la simplicité et la cordialité de notre Saint Père François. La brève homélie s’est vite concentrée au cœur du message de notre foi: « Si nous ne confessons pas Jésus-Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Eglise, Epouse du Seigneur »,  « Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : ‘Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable.’ Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon… »

Je n’ai rien à ajouter à ses paroles, je pense qu’elles sont claires et destinées à tout le monde, à tous ceux qui s’efforcent chaque jour de marcher derrière le Christ crucifié et ressuscité.

À la fin de la célébration, j’ai eu l’honneur de pouvoir lui embrasser la main, et lui souhaiter tous mes vœux pour son nouveau ministère pétrinien.

 

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